Il n’y a pas de mauvaise carotte (ou de motivation !)
Qu’est-ce qui motive le plus l’âne ? La carotte ou le bâton ?
Des centaines d’ânes se sont prêtés à l’expérience : ils avancent bien plus volontiers quand ils sont appâtés par une délicieuse carotte suspendue à un fil sous leur regard, que quand ils sont stimulés par des coups de bâton sur leur arrière-train.
La carotte est beaucoup plus efficace que le bâton.
Et nous humains sommes comme les ânes : l'attrait de la carotte nous motive plus que la menace d’une punition.
Parmi ces carottes il y a nos objectifs, nos buts, nos rêves. Pour vous donner du cœur à l’ouvrage, peut-être pensez-vous à cette maison que vous aimeriez acheter, à un voyage dont vous rêvez, à un objet de luxe, à un spa cinq étoiles où vous voudriez aller régulièrement ?... A chacun et chacune sa carotte.
Le problème avec les carottes, c’est qu’elles ont vite des relents de culpabilité. Le rêve a vite fait de virer aigre.
Je vous décris les 3 raisons pour lesquelles nos carottes deviennent vite cuites, avant même que nous ayons pu les goûter.
#1 Ne suis-je pas trop matérialiste avec mes rêves de luxe ?
Je suis la première à m’élever contre l’hyper-consommation et le matérialisme à outrance. Et je constate que, tout naturellement, j’achète beaucoup moins de choses aujourd’hui. Je n’ai même pas été « faire les soldes » cette année !
Pour autant, je ne suis pas adepte des positions binaires : c’est bien / c’est mal… tout ou rien. Il y a tant d'attitudes possibles entre les extrêmes. Et chacun est responsable de ses choix. Surtout de choisir ses rêves !
Ma carotte à moi, c’est de pouvoir partir au bout du monde tous les trois mois, pour deux à quatre semaines à chaque fois. Et j’intègre totalement l’idée de travailler en voyageant. J’adore même cette idée de travail nomade.
Je le visualise, et je le crée. J’ai trop longtemps visualisé sans rien faire.
Maintenant : Je le vois. Je le vis. Je le crée.
Je vous écris de Bali en cet instant, parce que j’en ai rêvé, je l’ai visualisé, et j’ai agi comme si c’était possible.
Oui, il y a eu plein de dialogues en moi, avec cette voix qui voulait tuer ce rêve : ce n’est pas raisonnable, tu ne vas pas partir un mois quand même, et laisser ton mari en plus, et tout cet argent, tu ferais mieux d’investir sur quelque chose de durable, et puis que vont penser untel et untel (oui oui, elle est encore là cette voix-là, parfois !)
J’ai remercié cette voix qui se tracasse pour moi, et l’ai priée d’aller bavasser ailleurs.
J’ai choisi en écoutant mon cœur, avec la confiance que si je me mets en mouvement dans une énergie de joie, je recevrai tout ce dont j’ai besoin en retour.
Et je suis là, dans ce lieu enchanteur, en train de vous écrire.
Est-ce que j’ai le sentiment d’être trop matérialiste ? Non ! Et si j’avais voulu m’offrir une voiture ou une bague, pas davantage. Peu importe la carotte, pourvu qu’on ait la motivation de créer, de servir, de contribuer. Quand le rêve nourrit l’envie de se dépasser, d’avoir plus d’impact, d’offrir un travail encore meilleur, la nature du rêve est-elle si importante ?
#2 Ne devrais-je pas avoir honte de rêver de voyage à Bali alors qu’il y a tant de souffrances sur terre ?
#2 bis : Ne devrais-je pas avoir honte de parler de mon travail qui me remplit de joie, et que je fais sur une île paradisiaque en plus, alors qu’il y a tant de souffrances dans le monde du travail ?
Cette honte-là pourrait bien venir me chatouiller, mais elle ne le fait pas (ou plus), car j’ai déjà eu une explication avec elle.
Je lui ai demandé si en rêvant petit j’allégerai la misère du monde.
Je lui ai demandé si en cachant ma joie j’éteindrai la tristesse de ceux qui ne s’épanouissent pas dans leur travail.
Et la honte m’a répondu « bah… non… » Et finalement, elle s’en est allée.
Je crois au contraire que c’est par notre grandeur que nous donnons aux autres l’inspiration de faire de même.
Je crois que c’est en osant parler de nos rêves que nous donnons aux autres l’autorisation de vivre les leurs.
Et ceux qui se sentent offensés ne sont sans doute pas prêts à ouvrir la cage de leurs propres rêves.
#3 Que valent mes rêves comparés à des enjeux de contribution, d’impact, de service ?
Votre carotte (maison, hôtel de luxe, voiture, vêtements, voyages…) peut vous sembler bien futile, quand on nous parle de trouver sa mission de vie, sa vocation, de contribuer à un mode meilleur et d’œuvrer pour le bien de l’humanité.
Et je suis bien la première à en parler !
Mais pourquoi faudrait-il choisir entre un rêve « dans la matière » et avoir un impact au service du monde ? Les deux sont compatibles. Je dirais même qu’ils vont ensemble.
En prenant soin de mes carottes, de ce qui me fait avancer quand le quotidien est parfois difficile, quand le découragement guette, je m'assure de persévérer, quoi qu'il advienne.
En me reliant chaque jour à ce qui me fait vibrer, je prends aussi soin de mon noble but, qui ainsi se trouve vivifié, fortifié.
Ainsi, alors que je suis à Bali, je travaille et je crée un nouveau modèle d’accompagnement pour les femmes à bout de souffle et qui aspirent à un nouvel élan professionnel. J’allie mon désir de voyager et ma grande mission auprès des femmes, pour plus de joie pour chacune dans son travail.
Chaque rêve a de la valeur, tant qu’il vient de votre cœur (attention seulement aux « faux rêves », pour se conformer à une image, à un héritage, à l’appel de l’ego…).
Ce rêve que je vis ici à Bali m’inspire profondément. Je suis en immersion dans la création d’une formule transformatrice, que je vous révélerai totalement à la rentrée. Pour être parmi les premières informées, avec des cadeaux-surprise, inscrivez-vous ici !
Anne-Valérie
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