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Attention à la conspiration contre la méditation !


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Méditer, c'est si simple, à premier vue ! Mais à y regarder de plus près, et surtout quand on expérimente, on se heurte à bien des écueils. Tout conspire à nous éloigner du coussin de méditation. Et comme un méditant averti en vaut deux, voici trois conspirateurs patentés, que vous pourrez ainsi mieux débusquer.
La petite voix sournoise de l'ego

A quoi cela sert-il ? Ne suis-je pas en train de perdre mon temps ? Je ferais mieux de... faire ceci ou cela ! Ce monologue intérieur s'enclenche souvent, rapidement, quand on se lance dans la pratique de la méditation.

L'ego s'agite, notre petit moi s'émeut, il se sent menacé.

Il brandit alors avec véhémence des sens interdits, sous la forme d'injonctions, de questions, de tourments, d'urgences en tous genres, pour nous écarter du chemin de la pratique. Il est alors très tentant de céder à ces invitations, qui peuvent être sournoises : pourquoi n'irais-je pas plutôt lire un livre sur la méditation, que de méditer ? C'est tout pareil après tout ? Mais non, justement, c'est parce que ce n'est pas pareil que l'ego nous tente ainsi. Il faut alors du courage pour persister, et pour autant ne pas s'auto-flageller d'avoir ainsi été tenté. L'équanimité prend alors tout son sens : accepter la situation, lâcher-prise face à ces émotions, être ouvert face à ce qui advient, plaisant ou déplaisant.

Notre pilote automatique est bien souvent à bord, aux commandes de tout notre appareil. Et le bouton "off" se cache parmi la myriade de boutons à notre disposition. Un article dédié au pilote automatique vous attend ici.

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Les douleurs... plus de peur que de mal ?

Les sensations douloureuses s'invitent souvent lors de la pratique de la méditation, notamment au début, et même encore parfois après des années de pratique. Quand le dos devient douloureux, la nuque se noue, les pieds fourmillent... alors voilà un sujet intéressant... à observer. La douleur s'observe, tout comme les pensées. Idéalement (je dis bien idéalement, car l'exercice peut être très délicat), on prend conscience de ce point ou de cette zone douloureuse, on l'observe avec neutralité, on l'accueille comme une amie qui vient nous livrer un message, et on revient à la respiration.

Celle-ci nous rappelle que la douleur, comme les pensées, va et vient.

Une seconde avant elle n'était pas là, puis elle apparaît, et elle est appelée à s'évanouir. En se cramponnant à la douleur - comme aux émotions - on la nourrit, on lui insuffle davantage de vie. Il est important de s'accorder ce temps, pour lâcher prise. Toutefois, il ne s'agit pas de s'infliger un supplice, et une crampe violente dans la jambe peut appeler un mouvement apaisant. Sans pour autant mal se juger !

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Les émotions ne sont pas nos ennemies

Les émotions sont là, au rendez-vous de la méditation. Et lorsque l'on est en colère, désespéré ou profondément triste, ce face à face peut être dérangeant, voire franchement désagréable. Précisément, méditer c'est travailler avec ses émotions, accepter de les côtoyer, pour les observer, écouter ce qu'elles ont à nous dire, pour ensuite mieux les laisser filer.

Il s'agit de ne plus, ni fuir les émotions douloureuses, ni les nier, ni s'y agripper, ni non plus chercher à les justifier. Elles sont riches en informations, sur notre état et nos besoins. Cette plongée au coeur de l'émotion nous permet de ne pas perdre ces précieuses informations, qui se traduisent à travers le corps. La colère, la peur ou l'angoisse ne nous empêchent pas de nous asseoir pour méditer. C'est l'ego qui veut nous le faire croire. Mais nous ne sommes pas dupes !

Alors acceptons ce tête-à-tête avec Dame Colère ou Monsieur Désespoir, et écoutons ce qu'ils ont à nous dire,

avec une oreille attentive, et bienveillante.

Anne-Valérie Rocourt

Fondatrice de Méditer & Agir

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