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Et l'amour dans tout ça ?

Je n’aime pas renoncer à voir mon fils qui devait revenir des Etats-Unis et passer deux semaines en France (nous aurions dû être réunis, maintenant).

Je n’aime pas voir mes interventions en entreprise être annulées, et mon activité diminuer.

Je n’aime pas être empêchée de sortir comme je veux.

Je n’aime pas cette incertitude.

Je n’aime pas ne rien pouvoir prévoir.

Je n’aime pas voir souffrir les autres…

Il y a mille choses que je n’aime pas dans ce que nous vivons.

En y regardant de plus près, ce que je n’aime pas est lié au fait que je ne contrôle pas, que c’est inconnu.

Oui, il y a une immense partie de ce qui se passe que nous ne contrôlons pas. Et nous sommes confrontés à la fin de notre désir de toute-puissance.

En réalité, nous ne contrôlons jamais grand-chose. C’était déjà le cas « avant », mais nous nous bercions de l’illusion que nous pouvions maîtriser nos vies. Ces illusions ont volé en éclats avec le confinement, les contraintes, la fin de toutes nos habitudes.

Là où nous gardons tout contrôle, et où nous sommes appelés justement à – enfin – en prendre conscience – c’est sur notre mental qui analyse, juge, critique, et produit toutes ces pensées du pire.

Ne pas aimer ce qui se passe ne veut pas dire l’entretenir frénétiquement dans mon cerveau. J’ai le choix :

Ressasser, ruminer, malaxer tous les « j’aime pas »…

… Ou orienter mon attention vers ce que je peux encore contrôler, et vers ce que j’aime encore.

Il nous reste un certain contrôle sur ce quotidien tout nouveau, où nos routines ont disparu, et il est temps peut-être d’instaurer des rituels. Des beaux rituels choisis.

Après quelques jours de flottement, j’ai posé un cadre sur mes journées. J’ai inséré du sport le matin, mes plages de travail sont bien choisies, et chaque jour je décide si je vais sortir faire quelques pas dehors et saluer le printemps.

Oui, il s’agit de voir que nous avons encore beaucoup de choix. Des choix que nous sommes amenés à faire avec plus de conscience qu’avant. C’est là une grande différence.

Il est important de nous focaliser sur ces petites choses sur lesquelles nous pouvons encore exercer un certain contrôle, plutôt que de nous lamenter sur tous ces champs où nous devons tout lâcher.

Nous pouvons aussi nous focaliser sur des buts plus ambitieux. Avoir un but et se voir progresser est profondément gratifiant, et nourrit notre besoin de contrôle.

C’est le moment pour faire ce que jamais nous n’aurions fait sans tout cela.

C’est le moment pour lâcher la perfection (qui est une forme de désir de contrôle).

C’est le moment de créer ce que vous gardiez dans vos armoires intérieures depuis si longtemps.

Si vous ressentez cet excès d’énergie : comment pouvez-vous aider ? servir ? C’est le moment d’utiliser nos cerveaux pour créer de la valeur plutôt que pour détruire notre précieuse énergie.

Il est temps plus que jamais d’être des créateurs plus que des consommateurs. Cesser de consommer les informations relatives aux dangers, et créer des solutions.

En nous repaissant de l’anxiété, en nourrissant la peur, en alimentant l’angoisse, nous perdons notre pouvoir. Nous donnons notre pouvoir à des circonstances extérieures que nous ne contrôlons pas. Nous les laissons prendre la direction de nos émotions. Et c’est la peur qui gagne.

Quand on sort et que l’on voit les rues désertes, les magasins fermés, les parcs clôturés, les visages masqués… nous pouvons nous dire :

« C’est la fin du monde. »

Ou

« C’est l’amour en action. »

Dans cet extérieur vide et dans nos intérieurs confinés, nous pouvons voir à quel point nous prenons soin les uns des autres, soin de nos proches, des personnes âgées, des soignants, de ces hommes et ces femmes que nous ne rencontrerons jamais.

Il y a ceux qui se plaignent que ce n’est pas assez, que trop de gens sont dehors, qu’il y a de l’inconscience. Je préfère voir tous ces actes d’amour. C’est l’amour en action. Beaucoup vont perdre leur travail, leur entreprise, leurs ressources financières. Beaucoup auront du mal à se relever. Les sacrifices sont immenses.

Je m’émerveille face à tant d’amour.

Laissons cette énergie là nous nourrir et nous soutenir.

Retrouvez-moi pour une bonne dose d'amour dans le groupe FaceBook "Femmes, vos Chemins de Traverse au Travail" : en suivant ce lien.

Anne-Valérie

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